TORONTO – Le 21 mars 2025 – Le panel du Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien (CRIC) responsable des plaintes, mis sur pied par le président du portefeuille des normes du CRIC, a annoncé aujourd’hui l’imposition d’une sanction de blâme à l’encontre de Nick Kouvalis et de Campaign Research Inc. en raison de plusieurs plaintes d’inconduite professionnelle déposées à l’automne 2024 et au début de l’année 2025.
Les communications que le CRIC a envoyées à M. Kouvalis au sujet d’une possible résolution des plaintes sont restées sans réponse. M. Kouvalis a continué d’agir de façon non professionnelle dans des endroits publics, ce qui a terni la réputation de l’industrie.
Campaign Research n’est donc plus membre du CRIC et ne pourra pas renvoyer de demande d’adhésion avant que l’entreprise fasse une déclaration publique pour s’excuser et confirmer qu’elle respectera les normes sur la qualité et le code de conduite professionnelle du CRIC.
Le CRIC est l’association officielle canadienne de l’industrie de la recherche, de l’intelligence marketing et de l’analytique à l’échelle nationale et internationale. Il représente les normes élevées, l’éthique et les pratiques exemplaires régissant la recherche qui protège l’intérêt public. Ses membres comprennent des firmes de recherche, des entreprises qui utilisent l’intelligence marketing et d’autres partenaires de l’industrie, notamment des universités.
Enquêtes et conclusions
Déclarations publiques qui ont miné la crédibilité de l’industrie
Between September 2024 and February 2025, CRIC received several complaints from members of the association regarding a number of posts on X, formerly Twitter, by Mr. Kouvalis.
Les plaintes initiales portaient sur les publications non professionnelles et de ses vives critiques non justifiées à l’égard d’une autre organisation membre. À la suite d’une discussion avec le directeur général et les membres du comité directeur du CRIC, M. Kouvalis a convenu de supprimer une de ses publications les plus choquantes.
Il a aussi fait plusieurs publications critiquant d’autres membres de l’association. Ces publications étaient également non professionnelles, voire diffamatoires. Les points saillants de ces publications sont joints à la présente décision (annexe A).
L’avis mûrement réfléchi du CRIC au sujet des critiques et du langage utilisé est qu’ils ne respectent pas les normes du CRIC. Les membres de l’association doivent adopter un comportement professionnel en tout temps. En humiliant publiquement d’autres membres, M. Kouvalis a miné la crédibilité du CRIC et la confiance du public dans la recherche publique.
Défaut d’inclure les éléments de divulgation requis dans les déclarations publiques
D’autres plaintes ont été reçues par la suite, notamment à la suite d’une publication sur X des résultats d’un sondage réalisé par Campaign Research qui ne respectent pas les exigences de divulgation du CRIC. Ces exigences sont primordiales puisqu’elles assurent la transparence des commanditaires de la recherche et de la méthodologie utilisée afin que le public puisse évaluer, de façon indépendante, la fiabilité des résultats publiés.
À la lumière de ces plaintes, le président-directeur général du CRIC a envoyé un courriel à M. Kouvalis le 25 novembre 2024 afin de lui rappeler que la publication de résultats de recherche doit comprendre certains éléments de divulgation. Plusieurs des publications de M. Kouvalis ne comprenaient pas les éléments suivants :
- Commanditaire(s) de la recherche
- Source(s) de financement
- Description de la conception de l’échantillon
- Description des sources de l’échantillon
- Description de la méthodologie du sondage
- Si une pondération a été appliquée
- Tableaux détaillés avec le nombre de réponses pondérées et non pondérées, par catégorie démographique standard
Ni M. Kouvalis ni un représentant de Campaign Research n’a répondu au courriel. M. Kouvalis a même continué de publier d’autres résultats de recherche sur X sans inclure les éléments de divulgation requis, ce qui est un cas flagrant de non-conformité aux exigences du CRIC.
Décision
Le CRIC a examiné individuellement chaque plainte liée à la violation de ses normes. Le résultat de chaque enquête repose sur les faits constatés par le CRIC après que le sujet de la plainte ait eu pleinement la possibilité de répondre et de fournir de l’information pour s’expliquer.
Les mesures disciplinaires dépendent des facteurs atténuants et aggravants. L’issue est donc proportionnelle et concorde avec le principe d’équité tout en faisant la promotion des objectifs professionnels et éthiques du CRIC. Ultimement, le CRIC doit maintenir la confiance du public dans la recherche et s’assurer qu’elle est accompagnée des éléments de divulgation appropriés pour éviter les erreurs d’échantillonnage ou méthodologiques ainsi que les biais.
- Les déclarations publiques faites par M. Kouvalis au nom de Campaign Research n’étaient vraiment pas professionnelles et ont miné la confiance de la population dans la recherche publique. Le fait d’utiliser des métaphores avec des maisons closes et de comparer d’autres organisations membres à des clowns ou à un cirque est une pratique incendiaire et inappropriée, qui mine la confiance du public à l’égard de nos membres et entache la crédibilité de l’industrie.
- Comme aucun élément de divulgation n’a été inclus, le public n’a pas pu examiner les données publiées en toute connaissance de cause et ainsi déterminer si elles étaient intrinsèquement fiables en évaluant les facteurs méthodologiques et le biais. La transparence est primordiale pour garder la confiance du public à l’égard des résultats de recherche, et le refus continuel de Campaign Research à respecter les normes ébranle aussi la confiance du public dans notre industrie.
- Ni M. Kouvalis ni Campaign Research n’ont participé au processus d’examen des plaintes, malgré que l’envoi de communications par le président-directeur général du CRIC. Ils n’ont pas démontré de remords malgré leur violation évidente et flagrante des normes et des règles éthiques du CRIC.
- Le panel a aussi souligné que ce n’est pas la première fois que Campaign Research reçoit une sanction par une association professionnelle. Le prédécesseur du CRIC, l’Association de la recherche et de l’intelligence marketing (ARIM), avait imposé une sanction à l’entreprise en 2011 à la suite de plaintes pour inconduite professionnelle pour des appels effectués à des membres du public afin de véhiculer de l’information trompeuse au sujet d’un député en poste. D’ailleurs, le Président de la Chambre des communes, M. Andrew Sheer, avait déclaré ces actes de « répréhensibles ». En imposant une sanction de blâme à Campaign Research, le panel de l’ARIM responsable des plaintes a conclu que Campaign Research avait violé les principes fondamentaux de son code de conduite et que ses actes avaient probablement érodé la confiance du public dans les recherches en marketing.
- Plus particulièrement, le panel a jugé que Campaign Research, par les actes de M. Kouvalis, a enfreint le Code d’éthique du CRIC ainsi que les Normes et exigences de divulgation en matière de recherche sur l’opinion publique du CRIC[1].
Le panel a déterminé que la violation des règles et des normes du CRIC par Campaign Research et M. Kouvalis était grave et répétée, et qu’il n’y avait aucun facteur atténuant. Pour ces raisons, le panel impose une sanction de blâme et d’expulsion à l’encontre de Campaign Research et M. Kouvalis.
Le panel précise que M. Kouvalis a fait une publication sur X le 28 janvier 2025, indiquant qu’il n’avait pas l’intention de renouveler son adhésion au CRIC (même s’il n’a pas envoyé d’avis officiel à ce sujet au CRIC). Peu importe, le CRIC a annulé le renouvellement de l’adhésion de l’entreprise en raison de la sanction de blâme et d’expulsion.
1 Code d’éthique du CRIC :
Article 9 – Responsabilité professionnelle
(b) Les chercheurs doivent toujours agir de manière éthique et ne doivent rien faire qui puisse injustement nuire à la réputation de la recherche ou entraîner une perte de confiance du public à son égard.
(d) Les chercheurs ne doivent pas critiquer injustement d’autres chercheurs.
Normes et exigences de divulgation en matière de recherche sur l’opinion publique du CRIC
III. Normes de divulgation
Exigences de divulgation
Au sujet du CRIC
Le Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien (CRIC) est l’association officielle canadienne de l’industrie de la recherche, de l’analytique et de l’intelligence marketing à l’échelle nationale et internationale. Il représente les normes, les règles éthiques et les pratiques exemplaires les plus élevées en ce qui a trait à la recherche; assure efficacement la promotion et la défense des intérêts dans l’industrie; constitue une source d’information et de leadership éclairé; et sert de forum pour une action collective de l’industrie. Les membres du CRIC comprennent les plus grandes organisations de recherche canadiennes ainsi que des organisations clientes, des établissements d’enseignement et d’autres partenaires de l’industrie.
Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le site www.canadianresearchinsightscouncil.ca ou communiquez avec John Tabone, directeur général, à l’adresse john.tabone@canadianresearchinsightscouncil.ca.
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